Philosophie

Question

Bonjour, j'ai besoin d'aide pour mon commentaire de texte en philosophie sur l'extrait de Spinoza ( Traité des autorités théologiques et politiques ) 1970 , je ne comprend pas le texte ni quoi mettre dans le commentaire... toute aide est bonne à prendre. Merci
Bonjour, j'ai besoin d'aide pour mon commentaire de texte en philosophie sur l'extrait de Spinoza ( Traité des autorités théologiques et politiques ) 1970 , je

1 Réponse

  • Bonjour,


    Le but de Spinoza est de montrer pourquoi et comment nous en sommes venus à penser Dieu. Dans l’appendice au livre I de l’Ethique Spinoza montre que l’homme du commun qui ne vit pas sous la conduite de la raison, enclin à ses passions, est impuissant face à l’ensemble de la nature dont il est une partie. Il ne maîtrise pas les causes qui lui sont extérieures. Ceci produit en lui une crainte liée à l’imagination, qui a pour conséquence une attitude superstitieuse. Si celle-ci est irrationnelle, elle n’en a pas moins des causes, des motifs qui se trouvent en l’homme. Il existe un écart entre ses désirs et ce qu’il connaît. Parallèlement l’homme connaît des revers de fortune ce qui l’amène à redouter l’avenir. Il est dans la superstition. L’origine de la superstition réside en un mécanisme nécessaire des affects. La religion est de ce point de vue enracinée dans le désir. Un lien existe entre le désir et l’imagination. Les hommes considèrent les choses par rapport à eux, en fonction de leurs désirs et intérêts, non telles qu’elles sont en elles-mêmes. Opposition entre la crédulité et la religion véritable quoi serait fondée sur une connaissance de la nature de Dieu. Quand la religion prend la forme de la superstition, elle constitue une illusion. Suffit-il de connaître les lois de la nature pour ne pas être superstitieux ? Il y a une difficulté car il ne suffit pas de dénoncer la crédulité pour la faire disparaître (quand on fait une erreur de calcul, on la corrige.) La superstition demeure car elle est sous-tendue par des désirs enracinés en l’homme comme la crainte et le souci de soi.


    Pour appréhender véritablement la religion, il faut distinguer de manière certaine la foi de la crédulité. Comment ? par son origine. La crédulité trouve son origine dans l’imagination, en ce sens elle va de l’homme vers Dieu. La foi est un mouvement inverse, qui va de Dieu vers l’homme. Tel est le sens de la révélation et de la grâce dans le christianisme. La foi est une rencontre entre une double histoire individuelle et divine, qui est donnée par Dieu. A la rencontre s’ajoute une fidélité qui exclut toute possibilité de doute. La conscience religieuse manifeste une espérance devant le tragique de l’existence, notre condition d’être mortel. C’est une conscience tragique, malheureuse. Voir le thème pascalien de la misère de l’homme sans Dieu.


    La religion prend des formes particulières, elle a des conditions d’existence historiques. Peut-on penser une religion en faisant abstraction de ses particularités ? Quelle est l’essence de la religion ? C’est l’objet de l’interrogation de Kant dans la Religion dans les limites de la simple raison. Il s’agit de penser une religion rationnelle, naturelle, qui ne nécessite pas la grâce. La religion est un besoin de la raison car elle constitue un prolongement de la morale.