Histoire

Question

Quels sont les critères de la citoyenneté selon aristote ?

2 Réponse

  • "Le citoyen n'est pas un citoyen par le lieu où il réside, car métèques et esclaves ont la résidence en commun avec les citoyens. Ne sont pas citoyens non plus ceux qui participent aux droits de la vie judiciaire, comme défendeurs ou comme demandeurs, car ces droits appartiennent aussi aux bénéficiaires des conventions judiciaires(1). [...] Ces gens (les métèques), on peut dire qu'ils sont en quelque sorte citoyens à la façon des enfants trop jeunes encore pour être inscrits (2) ou des vieillards dont le nom a été supprimé des listes (3), tous gens qui sont, en quelque sorte, citoyens dans un sens non absolu : il faut spécifier que les premiers sont des citoyens encore imparfaits et les seconds des citoyens ayant dépassé l'âge de la maturité [...]. Ce que nous cherchons, c'est à définir un citoyen de façon absolue, n'encourant aucune des disqualifications mentionnées, sans qu'il soit besoin d'ajouter un correctif à son titre : car les mêmes problèmes et les mêmes solutions peuvent jouer pour ceux qui ont été frappés d'atimie (4) ou d'exil. Un citoyen au sens absolu du terme ne peut mieux se définir que par le fait de participer à l'exercice de la justice et aux magistratures. »

  • 1. Le métèque est un étranger résidant à Athènes. Il doit avoir un citoyen athénien garant qui le représente en justice. Un étranger de passage peut plaider en justice si sa cité d'origine a passé avec Athènes une convention portant sur les questions judiciaires.

    2. Les jeunes Athéniens ne peuvent s'inscrire sur les registres des dèmes, divisions administratives de base, qu'à partir de 18 ans et ne deviennent véritablement citoyens qu'après avoir effectué leur service militaire, l'éphébie.

    3. À partir de 60 ans, les Athéniens ne participent plus à la défense militaire de la cité, ce qui, pour Aristote; est synonyme de perte des droits politiques. Mais il n'est pas certains que les Athéniens de plus de 60 ans perdent leurs droits politiques.

    4. Atimie : sanction judiciaire privant, de manière partielle ou totale, le citoyen de ses droits politiques. Un citoyen peut être frappé d'atimie pour des affaires privées (par exemple, la non-répudiation d'une épouse adultère) ou pour des fautes à l'encontre de la cité (faux témoignage, désertion de l'armée.. .).

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